TDAH ou le trouble du déficit d'attention Radio 4 et 5 novembre - 106,9 FM & 107,7 FM

Depuis quelques années, de plus en plus d’enfants et d’adultes sont diagnostiqués comme étant atteint d’un trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) ou sans (TDA). Ce problème touche majoritairement les pays occidentaux ou environ 3 à 5% des enfants seraient concernés.

À l’échelle mondiale, la prévalence peut varier énormément, passant de 1% par exemple à Hong Kong à 25% aux États-Unis. De plus, les causes envisagées sont elles aussi très différentes.

Alors qu’est-ce qu’un trouble du déficit de l’attention et quel traitement naturel faut-il choisir pour en amoindrir les symptômes ?

Définition du TDA et TDAH

Diagnostic et symptômes 

Il peut sembler complexe pour le commun du mortel de savoir si son enfant est simplement rêveur, turbulent ou potentiellement concerné par cette maladie. Il existe toutefois un diagnostic qui fait consensus auprès des psychiatres et psychologues cliniciens.

Les symptômes révélateurs sont :

• Une inattention : Une extrême facilité à se distraire, propension à ne pas se conformer aux consignes, des difficultés à organiser ses idées, se concentrer demande un effort important…
• Une impulsivité et une hyperactivité (TDAH) : grande excitation, impatience, tendance à courir ou sauter dans des lieux inappropriés, impulsivité et comportement désinhibé…

Pour évaluer ces critères, il convient notamment :

• De faire un bilan orthophonique pour estimer les troubles de l’apprentissage;
• Psychologique et neuropsychologique;
• Sensoriel : pour savoir si la cause n’est pas liée à un déficit auditif ou visuel par exemple.

Comme on peut l’imaginer, ces troubles de l’attention, quelles que soient leurs origines peuvent s’accompagner ou amener à d’autres affections :

• Conduite
• Du sommeil
• Troubles anxieux
• Un abus de substances (tabac, alcool, cannabis…)

Origines et facteurs de risque des TDA 

Les causes exactes et mécanismes des troubles du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité ne sont pas encore bien établis. La recherche a cependant mis en évidence liens avec des facteurs potentielles et des facteurs qui les favorisent :

• Consommation d’alcool lors de la grossesse
• Dérèglements neurobiologiques (carence en dopamine et en magnésium)
• Génétique
• Intoxication aux métaux lourds
• Certains additifs alimentaires
• Pesticides
• Perturbations entre les intestins et le cerveau
• Etc.

Cette maladie étant très complexe, il est important dans un premier temps de déterminer quelles pourraient être les causes possibles dans notre mode de vie. On pourra alors choisir un traitement naturel adapté aux symptômes persistants dans un second temps !

Trouble de l’attention : déceler et éliminer les causes possibles

TDAH et alimentation

L’alimentation est comme généralement l’une des premières choses à regarder. On sait par exemple que certaines intolérances alimentaires peuvent favoriser ces troubles. Cela peut concerner les personnes céliaques par exemple.

La qualité de ce que l’on mange est aussi fréquemment un élément important. Sucres, glucides et additifs qui sont présents en grands nombres dans les produits ultra-transformés sont souvent pointés du doigt. Demandez-vous s’il est possible de les réduire par principe de précaution.

Privilégiez les graisses et les protéines plutôt que les glucides. Votre cerveau a besoin de gras pour se nourrir et travailler efficacement.

Notre environnement influence notre TDAH

Aujourd’hui nous sommes pollués en permanence par ce que l’on appelle l’éléctrosmog (cellulaires, wifi, etc.), mais aussi par les réseaux sociaux, les jeux vidéo, la télévision… Ce sont beaucoup de stimuli qui nous affectent de façon comportementale (capacité à se contenter d’une moindre stimulation), mais également biologique (fonctionnement du cerveau).

Sortir de chez soi, prendre l’air, aller en pleine nature, faire de l’exercice physique, tout cela est reconnu comme indispensable pour favoriser une meilleure concentration. Un constat valable aussi bien pour les enfants que les adultes.

Quel traitement naturel choisir pour un trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité?

Une fois que nous avons identifié et éliminé les causes possibles, on peut s’aider de remèdes naturels qui vont nous permettre de rééquilibrer nos apports nutritionnels, d’améliorer nos capacités de concentration et également calmer l’hyperactivité.

Les oligo-éléments et acides gras

Zinc, magnésium, cuivre, chrome et fer sont autant d’oligo-éléments dont manquent les personnes hyperactives, ou celles qui ont un trouble de l’attention. 

Le magnésium par exemple agit sur le système nerveux et a un effet calmant qui aide à réduire l’anxiété.

Une supplémentation vous permettra d’éviter ce type de carences.

Les omégas 3 sont des acides gras essentiels indispensables à notre bonne santé et notamment celui de notre cerveau. Il en existe deux types : EPA et DHA, avec des utilités différentes. Il ne faut pas hésiter à prendre des doses fortes, en sélectionnant un produit qui offre les deux omégas-3.

Au CHU Sainte Justine on recommande 25 mg d’EPA/kg/jour avec le DHA qui vient avec dans la formule que vous aurez choisie, le ratio n’étant pas très important.

L’avantage des minéraux et omégas-3 c’est qu’il est tout à fait envisageable de les prendre en plus de votre médication. Ce qui n’est pas possible avec tous les traitements naturels, d’où l’intérêt de demander conseil à votre pharmacien.

Les actifs issus de plantes pour aider vos troubles de l’attention

Il existe également des plantes que l’on peut choisir en fonction des impacts recherchés. En voici 3 principales que nous vous suggérons : 

1. La théanine : elle a un effet calmant sans somnolence qui accroît l’aptitude à se concentrer.
2. Joint à la caféine, l’effet sera plus important. On en trouve dans le thé blanc par exemple.
3. Le ginkgo biloba : un peu moins actif au niveau de la concentration que la théanine, il peut avoir un effet favorable au niveau de la capacité de mémorisation en renforçant la circulation sanguine et donc l’irrigation du cerveau.
4. Le bacopa : c’est la plante la plus intéressante. Elle est utilisée depuis des milliers d’années et la recherche révèle qu’elle permet d’accroître la rétention d’informations chez l’adulte et l’enfant. Cependant, on ne la prendra pas avec un psychostimulant. Il est néanmoins possible de faire un test sur l’enfant par exemple l’été quand il ne prend pas son psychostimulant, en augmentant les doses progressivement.

Pour conclure, il n’y a pas de remède miracle. Vous devrez essayer certains suppléments et observer les évolutions sur la durée. Un pas à la fois. Mais il est bon de savoir que des solutions intéressantes existent pour vous aider à rendre ce syndrome plus supportable au quotidien, en complément d’un changement de mode de vie et d’autres traitements éventuels.

Sources : 

Practice-based Evidence in Nutrition (PEN), Lignes directrices sur l’alimentation des enfants présentant un trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH)

Poulton, A. (2005). Growth on stimulant medication; clarifying the confusion: a review. Archives of Disease in Childhood, 90, 801-806.

TeachADHD, teachadhd.ca

Canadian ADHD Resource Alliance, caddra.ca

Santé Canada, « Dictionnaire sur les additifs alimentaires